Examen du genou

Les régions
Cliquez ici

Pour la visualisation des vidéos, lorsque vous passez d'un onglet à l'autre, pensez à mettre la vidéo en pause.

L'inspection du genou se fait debout puis couché

L'examen debout examine successivement :

  • la marche : existence d'une boiterie, d'un varus dynamique,
  • l'appui bipodal : à la recherche d'une anomalie des axes des membres (genu varum ou genu valgum),
  • l'appui monopodal : peut montrer une exagération des déformations
  • l'accroupissement : recherche un rabot fémoro-patellaire

L'examen couché sera détaillé dans les vidéos suivantes :

  • Il appréciera globalement le genou : existence d'un épanchement, d'une atrophie ou d'une diminution de mobilité,
  • Il évalue l'articulation fémoro-patellaire, les interlignes articulaires et les ménisques, les ligaments.

L'examen se fait patient couché, examinateur du côté du genou à examiner. Il recherchera 3 indicateurs généraux du genou :

  • Un épanchement :
    • par l'inspection : disparition des méplats latéro-rotuliens et de la dépression supra rotulienne (épanchement abondant),
    • par la palpation : recherche du choc rotulien.
  • Une atrophie quadricipitale :
    • par inspection, notamment du muscle vaste médial,
    • par la mesure comparative de la circonférence des cuisses.
  • Les mobilités articulaires :
    • passives : recurvatum (10° chez les sujets laxes) ; flexion complète (130-140°),
    • active, à la recherche d'un déficit d'extension active,
    • lorsqu'il existe un déficit d'extension active et passive on parle de flessum,
    • les mobilités sont exprimées par 3 chiffres : Recurvatum/Flessum/Flexion ; elles sont normalement de 0/0/130-140.

L'examen se fait en décubitus dorsal, patient bien détendu (vérifier la mobilisation transversale de la patella). Il comportera :

  • la palpation des facettes articulaires de la patella, celle-ci étant subluxée du côté opposé, 
  • la baïonnette patellaire : angle entre l'axe du muscle quadriceps et la ligne joignant le centre de la patella à l'insertion du tendon patellaire sur la tubérosité tibiale. Un angle élevé facilite la luxation patellaire latérale,
  • la course patellaire en flexion extension ainsi qu'un signe du rabot rotulien,
  • un signe de Smilie, le genou à 30° de flexion : contraction réflexe du muscle quadriceps à la subluxation latérale de patella. Il signe une instabilité patellaire.

La palpation du genou légèrement fléchi recherche une douleur de l'interligne fémoro-tibial d'avant en arrière. On réalise les manoeuvres suivantes :

  • Manoeuvre de Oudart : genou fléchi, l'examinateur repère l'interligne médial qu'il presse fortement avec son index. Le retour en extension complète induit une douleur en cas de lésion du ménisque médial.
  • Manoeuvre de Cabot : talon sur le genou controlatéral, l'examinateur repère l'interligne latéral qu'il presse fortement avec son pouce. Le retour en extension complète induit une douleur en cas de lésion du ménisque latéral.
  • Test de Mac Murray : la rotation de la jambe sur la cuisse, genou semi fléchi, induit une douleur en cas de lésion méniscale.
  • Grinding test : patient en décubitus ventral, genou fléchi à 90°, la rotation de la jambe sur la cuisse induit une douleur en cas de lésion méniscale.

L'examen recherche une instabilité dans les plans frontal et sagittal:

Dans le plan frontal :

  • aucune laxité médio-latérale en extension complète du fait de la tension des ligaments collatéraux tibial et fibulaire,
  • légère laxité médiale et latérale  à 10-15° de flexion de genou qui déverouille les ligaments collatéraux tibial et fibulaire (faire attention à une rotation de hanche associée!).

Dans le plan sagittal :

  • la manoeuvre de Lachman recherche un tiroir antérieur qui signe une atteinte du ligament croisé antérieur : genou à 10-15° de flexion, la luxation antérieure du tibia est normalement brutalement stoppée par la mise en tension de ce ligament. Ce blocage brutal disparait en cas de lésion du  ligament croisé antérieur.
  • on recherche ce tiroir antérieur en position neutre mais aussi en rotation latérale et médiale afin de tendre aussi les autres ligaments du genou.
  • le Jerk test est pathognomonique d'une atteinte du ligament croisé antérieur : genou en extension, la flexion et valgus simultanés déclenchent un ressaut en cas de lésion du ligament croisé antérieur.
  • un tiroir postérieur se recherche à l'inspection : genoux en flexion partielle, l'examinateur recherche à jour frisant un effacement d'une des tubérosités tibiales. Sa présence signe une atteinte du ligament croisé postérieur.

Ce projet est financé par le Fonds Européen de Développement Régional (FEDER) - Région Centre-Val-deLoire. Il bénéficie du soutien du Groupe InterRégional de Pédagogie Innovante des Hopitaux Universitaires du Grand Ouest (GIRPI HUGO)

© Anthropotomia - Mentions Légales

Nombre de vues de cette page : 4313 - nombre de visiteurs : 3644