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L'inspection du pied se fait debout puis couché.
L'etude statique en appui au sol étudie :
- à plat : l'axe de l'arrière pied par rapport à celui de la jambe, normalement en valgus,
- sur la pointe des pieds : le relief du tendon d'Achille et son effet varisant sur l'arrière pied,
- la position des orteils :
- en griffe ou en marteau,
- le type d'avant pied : égyptien (prédisposant à l'halux valgus), carré ou grec,
- la plante du pied, sur un podoscope : pied normal, plat ou creux.
L'examen couché apprécie :
- la présence de durillons, hyperkératoses secondaires à un conflit entre chaussure et os du pied,
- l'état cutané et des ongles,
- les terminaisons du nerf fibulaire mis en tension à la face antéro-latérale du pied par l'inversion.
La palpation de la face latérale du pied est importante, notamment en cas d'entorse.
On palpe successivement, à la recherche d'une douleur :
- la fibula, une douleur pouvant signer une fracture,
- le ligament collatéral latéral, lésé dans les entorses :
- son faisceau antérieur, talo-fibulaire antérieur, s'attache à la partie antérieure de la malléole latérale,
- son faisceau moyen, allant de la pointe de la malléole au calcanéum, est moins souvent lésè,
- son faisceau postérieur, recouvert par les tendons des muscles fibulaires, n'est pas accessible à la palpation,
- la base du Vème métatarsien, une douleur pouvant signer une fracture associée à l'entorse,
- le sinus du tarse, entre malléole et corps du muscle court extenseur des orteils, (ou pédieux).
On poursuit par la palpation de la face médiale du pied qui recherchera une douleur :
- de la malléole médiale,
- du ligament collatéral médial, inséré à son pourtour, même si les entorses médiales sont plus rares que les latérales,
- de l'os naviculaire et de la tête du talus.
Pour faciliter le testing musculaire, l'examinateur positionne le pied dans la position induite par le muscle à tester et demande au patient de résister contre la force qu'il exerce. Il teste successivement :
Les muscles antérieurs :
- le muscle tibial antérieur qui induit une flexion dorsale et une supination,
- le muscle long extenseur des orteils et extenseur de l'hallux, extenseurs.
Les muscles postérieurs
- muscle triceps sural, flechisseur plantaire,
- muscle tibial postérieur, responsable du mouvement d'inversion,
- long flechisseur de l'hallux et le long fléchisseur des orteils, fléchisseurs.
les muscles latéraux
- le muscle court fibulaire, responsable d'une éversion,
- le muscle long fibulaire, responsable d'une pronation.
On testera ensuite les ligaments de cheville à la recherche d'une instabilité en appliquant un mouvement :
- de varus testant le ligament calcanéo-fibulaire,
- de tiroir antérieur pour le ligament talo-fibulaire antérieur.
L'examen des mobilités étudie successivement :
L'articulation talo-crurale en empaumant le talon pour bloquer le médio pied :
- flexion dorsale, majorée par la flexion du genou qui evite sa limitation par les muscles gastrochémiens,
- flexion plantaire.
Les mobilités de arrière-pied, en empaummant la jambe d'une main et le talon de l'autre, et en appliquant des mouvements dans un plan frontal strict :
- varus,
- valgus.
Les mobilités du médio-pied, en empaumant l'arrière pied d'une main et l'avant pied de l'autre :
- pronation,
- supination.
Ces mouvements peuvent être combines :
- inversion : flexion plantaire, varus et supination, sous la dépendane du muscle tibial postérieur, responsable des entorses de cheville,
- éversion : flexion dorsale, valgus et pronation.